COMMUNIQUÉ DES SOULÈVEMENTS SAINT-NAZAIRE ESTUAIRE concernant l’actualité autour de l’usine YARA MONTOIR

Notre comité local des soulèvements Saint-Nazaire estuaire et presqu’île s’est retrouvé jeudi soir. Suite à l’annonce de la non-dissolution de notre mouvement nous avons décidé de continuer notre action contre la multinationale des engrais de synthèse Yara. 

Nous célébrerons cette victoire à l’occasion de la projection-débat du film Algues Vertes lundi 13 novembre (20h) au cinéma Tati à Saint-Nazaire, nous y ferons le lien avec l’usine Yara à Saint-Nazaire. Seront présent.es des personnes de SPLANN, du GAB 44 et de notre mouvement local. Nous donnons rendez-vous à toutes celles et ceux qui souhaitent fêter ce moment avec nous à 19h à la buvette du cinéma.

Nous sommes plus que jamais décidé.es à dénoncer haut et fort les pratiques de l’agro-industrie son système et ses conséquences. 


L’actualité est brûlante : 1 mort sur site, délocalisation de la production, licenciements, maintien des distributions d’engrais via l’importation.

Depuis plusieurs mois nous dénonçons avec une dizaines d’associations locales le choix de la part des dirigeants de Yara de risquer la vie de salarié.es et des habitant.es alentours. Depuis plus de 10 ans l’entreprise refuse de donner suite aux manquements de sécurités et de pollution de ses installations avec la complicité de l’État. Les conséquences sont aujourd’hui tragiques. Yara devra répondre à ce nouveau décès inacceptable. En 2018 déjà, une personne était décédée sur site. L’enquête est toujours en cours mais nous ne sommes pas dupes sur la pleine responsabilité de l’entreprise, de l’État et de ses préfets.

Dans le même temps, comme pour cacher la nouvelle, les dirigeants ont décidé de licencier froidement 139 personnes sur les 171. Ce licenciement est un mépris scandaleux fait aux salarié.es. Pire, la dénomination « licence e ment économique » est un mensonge alors que la multinationale a choisi de se désinvestir de l’usine. Elle n’a d’ailleurs jamais fait autant de bénéfices et les a même multipliés par 7 entre 2021 et 2022. Les calculs des dirigeants de Yara doivent plus que jamais nous alerter sur les pratiques de l’agro-industrie qui considère ses salarié.es uniquement comme des variables d’ajustement de leurs activités.

Cette décision de fermer l’usine arrive alors que la mobilisation contre la multinationale s’amplifiait. Les dirigeants auraient-ils eu peur de la mauvaise presse qu’on leur donnerait ? Nous ne sommes pas dupes du projet de ce plan de délocalisation : le site deviendrait un lieu de stockage, une immense plateforme logistique de produits d’importation. Le trafic d’engrais pour l’agriculture industrielle est préservé , l’immense danger d’explosion également. On connaît désormais trop les pratiques de cette entreprise, et le laisser faire étatique pour n’avoir aucune confiance à avoir concernant le respect environnemental et de sécurité. 

Yara leader des engrais de synthèse représente tout un modèle économique et agricole dont nous ne voulons plus. C’est contre ce modèle que nous nous battons, et ce, en nous manifestant aux côtés des salarié.es de l’usine, des paysan.es partout dans le monde et de toutes celles et ceux que ce monde exploite pour développer ses profits. 

Le site doit être démantelé et nettoyé, sous surveillance, dans un calendrier précis et selon un plan de licenciement à la hauteur des demandes de ses salariés. Avec lui c’est à une transformation complète de notre modèle agricole que nous aspirons. Faisons tomber ce système agro-industriel profondément capitaliste et colonial qui n’a que trop duré !

LA VIE AVANT LE PROFIT !

YARA NI ICI, NI AILLEURS !

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